DISCRIMINATION CONTRE LES GENS DU VOYAGE



 

1385 et 1387 : 2 familles tziganes fût donnés a 2 monastères en Roumanie l’une à VODITA, l’autre à TISMANA.

 

1400 : Dans ces années-là, il été interdit de donner de la nourriture et des vêtements aux tziganes sont peine de lourdes amendes, de prison et de voir sa demeure saisi. De plus les hommes et femmes tziganes réduits à l’esclavage pour les riches, servaient pour la procréation de leur descendant si la femme ou l’homme riche étaient stérile

 

1409 : on découvre la trace des tziganes à SISTERON. Ils sont décrits comme des « nègres » ou des « Egyptiens » et sont réduits à l’esclavage. Ils ne furent affranchis qu’en 1429.

 

1428 : Le voïvode Moldave Alexandre le Bon fait don de 31 familles tziganes au monastère BISTRITA en Moldavie.

 

1504 : Sous LOUIS XII, 1ere sanctions contre ces intrus et vagabonds qu’on nomme « BOHEMIENS » à la suite d’un édit du roi de Bohème, Sigismond, lequel nomma un voïvode, Ladislas, chez des tziganes. A cette même époque, en France, en raison du fléau qu’était le brigandage, le vagabondage pouvait être puni par la pendaison.

 

1539 : François 1er accuse, par un édit, les Bohémiens d’abus et de tromperie. Il en résulte pour eux, l’interdiction de séjour, le bannissement qu’accompagnent des punitions corporelles.

 

1561 : Charles IX par autre édit, ordonne aussi l’interdiction de séjour, bannissement et punitions corporelles mais y ajoute les cheveux rasés pour les hommes, les femmes et les enfants.
 

Le bon roi HENRY IV interdit, quant à lui, les attroupements de plus de trois ou quatre personnes et ordonne des punitions pour ceux que l’on reconnaît être vagabonds et « mal vivants » (ou vivants hors normes).

 

1647 : LOUIS XIV interdit d’être bohémien ! Et condamne aux galères ceux qui le sont cependant.

 

1660 : punitions corporelles affligées aux Bohémiens

 

1666 : LOUIS XIV décréta que tous les Bohémiens de sexe masculin devaient être arrêtés et envoyés aux galères sans procès.

 

11/07/1682 : Il confirme et ordonne que tout Bohémiens mâles soient, dans toutes les provinces du Royaume où ils vivaient condamnés aux galères à perpétuité, leurs femmes rasées et leurs enfants enfermés dans des hospices.

 

1700 à 1716 : Les Bohémiens subissent le carcan, sont fustigés, marqués, puis envoyés aux galères à perpétuité. Les femmes sont rasées, les enfants enfermés dans les hôpitaux

 

1719 : Les galères sont transformées en déportation

 

1720 à 1722 : Mêmes peines mais désormais les communautés doivent se regrouper, marcher en ordre. L’armée peut faire feu sur les Bohémiens récalcitrants.

 

1724 : LOUIS XV ordonne d’arrêter les Bohémiens pour vagabondage. Interdiction de se réunir à plus de quatre personnes. Les hommes valident doivent être glabres tandis que les autres sont fouettés et envoyés à l’hôpital.

 

1764 : Lorsqu’un Bohémien est arrêté, il est condamné à neuf ans de galères. En cas de récidive, il risque la prison à perpétuité. An II, l’incarcération est le lot de tout mendiant.

 

1802 : Dans le pays basque, interdiction de séjour et interdiction d’être Bohémiens

 

Sous NAPOLEON 1er, le sort est le même qu’au pays basque, mais il s’y ajoute l’enrôlement de force dans la marine. Les hommes valides sont envoyés aux travaux forcés tandis que le bannissement existe toujours.

A cette époque, Joséphine de Beauharnais de la Pagerie avait besoin d’esclaves pour ses plantations de cannes à sucre et de coton, aussi fit-elle envoyer dans les caraïbes des esclaves noirs et des femmes tziganes.

 

6/12/1802 : Le préfet des Basses-Pyrénées, Boniface de Castellane, fait arrêter en une seule nuit 500 Bohémiens à Bayonne et Mauléon dans l’intention de les déporter par bateau en Louisiane mais la guerre maritime l’en empêcha. De ce fait, les femmes et les enfants furent répartis dans divers dépôts de mendicité en France et les hommes furent employés à divers grands travaux : « canal d’Arles », « canal d’Aigues-Mortes », construction de routes dans les Hautes-Alpes et du Mont blanc.

L’ordonnance du 11 juillet 1682 fût abolie en 1865 mais il a fallu attendre 1923 pour que les lois leur donnent des droits égaux aux sédentaires et les protègent contre la discrimination. Mais ces lois sont remises en question entre 1940 et 1944.

 

1825 :  en Moldavie, le Hospodar Ioni?? Sandu Sturza délie les Roms de leurs liens envers les monastères et les boyards. Cet acte officiel part d'une bonne intention : mettre fin à la « robie ». Mais en pratique, cela laisse les Roms sans protection face aux agriculteurs sédentaires qui réclament des réformes agraires. De nombreux Roms reprennent alors le nomadisme, alors qu'ils s'étaient sédentarisés en majorité autour des domaines seigneuriaux (konaks) et abbatiaux. De toute façon, Sturdza est renversé en 1828 et la « robie » est aussitôt rétablie. Plus tard, en 1865, influencé par la Révolution roumaine de 1848 et par Victor Schoelcher, le prince humaniste Alexandru Ioan Cuza sécularise les immenses domaines ecclésiastiques et abolit la « robie » en Moldavie et Valachie. Toutefois il faut attendre 1923 pour que des lois leur donnent des droits égaux aux sédentaires et les protègent contre les discriminations (Constitution roumaine de 1923). Mais ces lois sont remises en question entre 1940 et 1944.

 

1845 : En Roumanie, les fils héritiers de SEDAR NICOLAÏ NICA de Bucarest, furent autorisés à vendre deux cents familles tziganes.

 

1912 : tout tziganes âgés de 13 ans doit être porteur d’un carnet anthropométrique devant être visé par les autorités à chaque déplacement. Son véhicule doit porter une plaque SDF suivi d’un numéro permettant la surveillance. Le dit carnet anthropométrique fût remplacé le 3 janvier 1969 par le carnet de circulation.

 

1930 : La répression du nomadisme se conjugue avec le succès des théories eugénistes sur la « protection de la race » dans les milieux scientifiques. La Suisse et la Suède — pour citer deux démocraties considérées comme exemplaires — mettent en place une législation qui vise à détruire la culture tzigane, avec l'assentiment ou l'approbation d'une majorité de la société. En Suisse, le département fédéral de justice et police planifie en 1930 l’enlèvement des enfants sur dix ans. La fondation Pro-Juventute a déjà mis en application en 1926 l'opération « les Enfants de la Grand-Route ». Celle-ci enlève de force les enfants des Yéniches (Tsiganes de Suisse, en allemand Jenische) pour les placer et les rééduquer dans des familles d'accueil sédentaires, des orphelinats voire des asiles psychiatriques en tant que « dégénérés ». Le docteur Alfred Siegfried, directeur des Enfants de la Grand-Route considère en effet les Yéniches comme génétiquement menteurs et voleurs. Non seulement on interdit aux parents biologiques de rencontrer leurs enfants (sous peine de prison) mais des stérilisations sont pratiquées sous prétexte « humanitaire » pour limiter leur reproduction. Cette opération ne prend fin en Suisse qu'en 1972. La Suède pratique une politique similaire jusqu'en 1975
 

1939 à 1945 : Déportation des tziganes dans les camps de concentration. En Allemagne, le Parti national-socialiste renforce, dès son arrivée au pouvoir, une législation déjà assez dure ; bien qu’Indo-européens, les Zigeuner ne sont pas considérés comme des Aryens mais, au contraire, comme un mélange de races inférieures ou, au mieux, comme des asociaux85. Ils sont vite parqués dans des réserves (on envisage d’en classer une tribu comme échantillon, mais le projet est abandonné), puis envoyés en Pologne, et enfin internés dans descamps de concentration sur ordre d’Himmler, puis éliminés dans des camps d'extermination. Pendant la Seconde Guerre mondiale, déportés à Auschwitz, à Jasenovac, à Buchenwald, entre 50 000 et 80 000 Tsiganes d'Europe sont morts des suites des persécutions nazies86. Le terme tsigane le plus courant pour désigner ce génocide est Porrajmos, qui signifie littéralement « dévoration ». Les Tsiganes ont aussi participé à la résistance armée en France, en Yougoslavie, en Roumanie, en Pologne et en URSS. D'autres massacres ont pris une forme particulièrement cruelle dans cette période de chaos : ainsi, en Roumanie, le régime d'Antonescu déporte plus de 5000 Roms vers l'Ukraine occupée par les Roumains (« Transnistrie ») : la plupart meurent de froid, de faim et de dysenterie. Quelques habitants courageux parviennent à protéger certains groupes. Le gouvernement roumain a officiellement reconnu ce génocide (en même temps que la Shoah) en 2005

 

De 1949 à 1968 : Une commission interministérielle est chargée d’étudier l’attitude des Pouvoirs publics à l’égard des tziganes, des Bohémiens ou des Romanichels. Trente ans après, soit en 1979, les conclusions furent publiées.

 

1964 : Maurice Grimaud, Directeur Général de la sureté Nationale, dans une circulaire datée du 16 mars, demande que l’on « sédentarisée les nomades, et que l’on soit un peu plus « nuancé » (!!!) Lors de leur arrestation.


 

 



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